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Critiques cinématographiques et littéraires

Critiques cinématographiques et littéraires

Sur ce blog vous pourrez trouver des critiques cinématographiques ainsi que littéraires sur différents type d'ouvrages et de films. Bonne visite!


Un balcon sur la mer

Publié par Ninou sur 22 Janvier 2011, 08:15am

Catégories : #Cinéma

 

un balcon 

Réalisé par Nicole Garcia
Avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze, Sandrine Kiberlain...

Long-métrage français . Genre : Drame
Durée : 01h45min Année de production : 2009
Distributeur:
EuropaCorp Distribution

 

Synopsis:

Dans le sud de la France, Marc, marié et père de famille, mène une vie confortable d'agent immobilier. Au hasard d'une vente, il rencontre une femme au charme envoûtant dont le visage lui est familier. Il pense reconnaître Cathy, l'amour de ses 12 ans dans une Algérie violente, à la fin de la guerre d'indépendance. Après une nuit d'amour, la jeune femme disparaît. Au fil des jours un doute s'empare de Marc : qui est vraiment celle qui prétend s'appeler Cathy ? Une enquête commence.

 

Source: allocine

 

 Avis 

 

Le titre est alléchant. On suppose que cela va parler de nostalgie, d’introspection, de remises en cause sans doute.

Le film est tout cela: un homme retrouve une amie d’enfance mais la confond avec celle qu’il a aimée et perdue lorsque lui et sa famille ont dû quitter l’Algérie en guerre pour son indépendance.

La jeune femme, Marie Jeanne ne le détrompe pas, lorsqu’il la prend pour Cathie. Entraîné par ses souvenirs, une passion naît et la jeune femme qui l’aime depuis toujours la lui rend bien.

un balcon 1

 

Son passé est «tabou». On ne devait pas parler de l’Algérie dans la famille. C’était la condition d’une reconstruction sociale. Son amie Cathie est morte dans un attentat alors que son père  défendait la cause algérienne. On ne sait pas qui est à l’origine de l’attentat; probablement ceux qui l’accablait de coups de fil anonymes en le traitant de traitre.

Cette période de dangers, d’inquiétudes mais aussi d’amour avait dévoyé son enfance sans qu’il se sente adulte pour autant. Sa vie d’adulte lisse et sans histoire était comme une revun balcon 2anche sur son enfance volée mais en même temps, dépourvue de piquant et sans doute de vérité: c’est son histoire avec Marie Jeanne qui lui permettra de mettre à jour les combines qu’un de ses collègues fomentait. 

 

Le fait qu’il passe outre le mensonge de Marie Jeanne et qu’il s’amarre à elle, à la fin du film, mettant à mal, sans doute son couple , sa vie de famille et sa vie professionnelle (son beau père détient l’agence immobilière dans laquelle il travaille) , montre que son retour vers le passé est un mal nécessaire pour qu’il grandisse. Ses parents l’avaient tenu à l’écart des dangers et des douleurs (ils lui avaient caché la mort de Cathie). Il devait maintenant remettre tout cela en cause pour s’émanciper. La phrase de fin est à ce titre révélatrice: tandis qu’il cherche l’entrée du théâtre où Marie jeanne va se produire, il lui dit « je m’étais perdu».

 

Alors, oui, le film répond à l’attente produite par le titre. D’ailleurs, celui-ci me semble avoir un sens équivoque: il ressemble à une publicité immobilière ventant une vue «sur» la mer, comme l’était sa vie sans accroc jusqu’à sa rencontre avec Marie Jeanne. Mais ce titre peut souligner ensuite que le balcon d’où il regardait les choses à distance a désormais pris la mer, comme le frêle voilier de sa fille dans la piscine de sa propriété qui pourrait dire, comme celui  de Rimbaud. «… dès lors, je me suis baigné dans le poème de la mer infusé d’astres et lactescent, dévorant les azurs verts où un noyé pensif parfois descend…». Un monde passion, de beauté mais aussi de terreurs l’attendent, en bref, un monde d’adulte.

 

 

Bande annonce:

 

 

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